Les erreurs maximales tolérées applicables aux radars fixes neufs ou réparés sont de plus ou moins 3 km/h (pour les vitesses inférieures à 100 km/h) ou de plus ou moins 3 % de la vitesse (pour les vitesses égales ou supérieures à 100km/h), alors qu’elles sont actuellement de 5 % ou 5 km/h pour les radars déjà en service.
« Ce foisonnement de textes va une nouvelle fois porter préjudice à l’automobiliste qui sera encore plus exposé au risque d’une verbalisation excessive ou abusive sinon même illégale, qu’il ne comprendra pas et n’acceptera pas ! ». « Comment l’automobiliste pourra t-il s’assurer de l’application de la bonne marge de tolérance pour le radar qui l’aura verbalisé ? Comment les forces de l’ordre vont-elles pouvoir écarter les risques d’erreur, en manipulant chaque année plusieurs milliers d’appareils différents ? », s’interrogent les experts juridiques de l’association « 40 millions d’automobilistes ». « Ces nouvelles marges de tolérance vont nécessairement créer un climat de confusion et générer de nouveaux motifs de contestations, qui vont venir complexifier la procédure actuelle », précisent-il.
Devant l’imprécision et l’action de l’association 40 millions d’automobilistes le Ministère a finalement confirmé que sur la route, les radars seront utilisés de la même manière, avec une tolérance de 5 km/h ou 5% au dessus de 100km/h. Rien ne changera donc pour les automobilistes ; comme l’explique Jean-Marc Le Parquo, responsable du service des instruments de mesure au ministère de l’industrie :
«Il y a en fait deux marges qui sont appliquées : une de 5% pour les automobilistes et une de 3% pour les constructeurs. Et elles sont là pour garantir aux automobilistes qu’on ne va jamais dépasser 5% d’erreur. Donc nous demandons des conditions plus strictes aux constructeurs – qui sont de 3% – pour nous assurer qu’avec la dérive éventuelle des appareils on ne dépasse jamais 5%. Il n’y aura pas de modification des marges de tolérance appliquées et elles continueront d’être de 5% pour les automobilistes. »