Les arguments de défense contre les radars dans les virages à venir ?

Une nouvelle race de radars autonomes, c’est à dire « déplaçables » pourront maintenant relever un excès de vitesse dans un virage.

Le Ministère de l’intérieur a annoncé « Jusqu’à présent les contrôles de vitesse par radars fixes n’étaient techniquement possibles que sur une ligne droite »,

Comment ça marche ?

La nouvelle technologie des radars autonomes, des appareils de contrôle semi-fixes placés sur des zones de danger dit temporaires « permet le contrôle de la vitesse d’un véhicule en mouvement dans une courbe », ajoute le ministère.

La nouvelle technologie des radars autonomes permet le contrôle de la vitesse d’un véhicule en mouvement dans une courbe. Cette nouvelle fonctionnalité a été homologuée par le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) le 25 juillet dernier.

« Les radars autonomes (au nombre de 248) vont donc pouvoir être aussi déployés sur des routes sinueuses, notamment en montagne, afin de sécuriser les enchaînements de virages et les zones difficiles d’accès », précise le communiqué.

Tous les radars autonomes placés à l’approche d’un virage dangereux seront annoncés par un panneau indiquant le contrôle, la philosophie de cette mesure et selon la Sécurité routière pour protéger les motards et les inciter à ralentir dans les courbes les plus dangereuses pour eux…

La réaction des motards ne s’est pas faite attendre :

«Inventer un radar de plus pour sauver des vies, c’est le même discours que l’on entend depuis des années, soupire France Wolf, la présidente de la Fédération française des motards en colère. On oublie de parler des infrastructures dangereuses pour les deux-roues comme les vieilles glissières de sécurité, ou de ces trous sur la chaussée qu’il faudrait justement reboucher dans les virages.»

Fonctionnant sur batteries et facile à mettre en place, ce radar autonome Vitronic Poliscan est homologué pour flasher dans les virages depuis le 25 juillet 2017.

Il sait le faire dans les deux sens, il est discriminant et peut même mesurer un véhicule dont la trajectoire coupe le virage.

Lorsque son rendement baissera parce qu’il aura été identifié par les usagers, il suffira de le déplacer sur un autre point noir, voire de le remplacer par un radar leurre.

À la demande de la Sécurité routière, le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) a mis en place un nouveau protocole d’homologation qui étend la validité du contrôle aux nouvelles infractions que sont l’usage du téléphone portable au volant, la circulation injustifiée en milieu de chaussée ou le contrôle de la vitesse en courbe.

Il suffisait d’une décision du ministère des Finances pour finaliser cette reconversion et celle-ci a été actée le 4 mai 2017. Seuls, les radars Doppler classiques de type Mesta 210C sont exclus de cette « mise à jour ».

Comment contester ?

Ces données techniques énoncées, allons- nous pouvoir se défendre en cas d’erreur commise par l’opérateur au cinémomètre ( OPJ , agent , gendarmes) ?

D’après une niche de nullités sont à prévoir :

  •   Les risques de confusion des véhicules dans le flot des voitures est encore plus grand qu’en ligne droite, l’identification du véhicule sera source d’erreur
  • Le rayon de la courbe définie dans la notice ou le document d’homologation, sera t’il respecté ?
  •  La fiabilité de la visée sera également périlleuse, un recul trop important par rapport à l’axe de la route ou une hauteur inappropriée pourront fausser le résultat
  •  L’étalonnage et le positionnement du radar seront des étapes clés et sans doute substantielles. Pour être homologué, le radar doit subir une batterie de tests et les corréler au moins 150 fois à une mesure étalon. Le résultat ne doit pas dépasser une dérive des mesures maximales fixée par le protocole. Mais un radar homologué pourra être mal installé et fausser le résultat final.

Mais on peut déjà prévoir que la contestation majeure va porter sur la méthode de mesure et le respect scrupuleux des règles de mise en œuvre.

La Sécurité routière prend déjà les devants et indique que pour les radars autonomes, une condition particulière impose que « tout changement d’orientation du cinémomètre et de son dispositif de prise de vues, après la mise en service, entraîne automatiquement l’arrêt des mesures ».

Voilà qui nous laisse songeurs quant à la fiabilité de tels relevés de vitesse, des nullités en masse sont à prévoir nous contacter pour contester !

@vfitoussi

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